Critique des « Boucliers de Mars » (tome 1) de Gilles Chaillet et Christian Gine

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De temps à autre, il arrive qu’on se balade dans un magasin ou au milieu d’une brocante et qu’on flashe sur un ouvrage. Il n’y a aucune raison précise à cela, rien de logique, mais on se décide quand même à l’acheter. C’est le cas de ce tome 1 de la bande dessinée « Les boucliers de Mars« , appelé Casus Belli.

Nous sommes à l’époque de l’empereur Trajan, au Ier siècle après Jésus Christ. L’empire est en guerre contre les Daces, sur le Danube, et n’a qu’une volonté : la paix. Pendant une visite du roi des Parthes, ennemi oriental de Rome, dans la capitale impériale, un des douze boucliers de Mars se décroche et s’en va rouler  jusqu’à lui. Il n’en faut pas plus pour que ce mauvais présage attise les craintes du peuple et de Trajan, et ce malgré l’indignation affichée par le roi Vahram. Rome doit-elle craindre une attaque des Parthes ? La menace se limite-t-elle simplement aux frontières de l’est ?

Sans l’ombre d’un doute, l’histoire est le point fort de cette bande dessinée. On entre rapidement dans l’action (peut-être même un peu trop) et on suit avec plaisir ce complot politique auxquels s’ajoutent les événements qui touchent la IVe légion Scythica. Malheureusement, les dialogues ne sont pas toujours à la hauteur. En effet, à trop vouloir expliquer certains points annexes, on en perd le rythme et c’est bien dommage. De même, on aurait préféré que la situation soit mieux posée, afin de rendre le personnage principal plus attachant.

Le dessin, quant à lui, est correct, sans être transcendant. Les crayonnés présents dans l’ouvrage sont pourtant très bons, ce qui me laisse personnellement perplexe. Y a-t-il un soucis au niveau du coloriste ? Je ne saurais le dire. C’est en tout cas dommageable.

Au final, le bilan des courses est mitigé. Si on se plonge avec régal dans la Rome antique et aux frontières de l’Empire, on est déçu par certains dialogues et par le manque de finesse du dessin. Toutefois, l’histoire reste suffisamment intéressante pour qu’on continue l’aventure.

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